L’ombre et la lumière définissent les volumes et mettent en valeur les reliefs.
C’est la lumière qui génère la forme de l’objet : considéré sous des lumières différents, le même objet se montrera sous des aspects très différents.
Par exemple, un paysage sous le soleil semble accueillant, rassurant, présente des couleurs éclatantes et des contrastes forts avec des éléments très lumineux et d’autres sombres.
Le même paysage par mauvais temps paraîtra triste, terne et morose, tout gris.
Sous une lumière est forte et directe, le sujet présentera des contrastes et des ombres très marqués.
Sous une lumière diffuse et faible, le sujet paraîtra gris et uniforme.
Le choix d’une lumière est fondamental pour déterminer l’atmosphère que l’on souhaite donner à un dessin.
Les zones d’ombre et de lumière dessinent le « modelé », donnant l’impression que l’objet « tourne » en trois dimensions.
Les valeurs intermédiaires sont situées dans une surface dite de pénombre.
Pour réaliser la couleur de l’ombre propre d’un objet, vous ajouterez à la couleur de l’objet sa couleur complémentaire. Vous lui retirez ainsi une partie de sa luminosité en la désaturant.
Une couleur d’ombre, ternie, se compose en effet toujours d’un mélange comprenant du bleu, du rouge et du jaune à divers degrés.
Plus une couleur est mélangée, plus elle se perd en lumière jusqu’à devenir noire quand elle comprend 33 % de rouge, 33% de bleu et 33% de jaune : si la dominante colorée disparaît, la lumière est absorbée en totalité, donc on obtient du noir !
Pour peindre par exemple la partie ombrée d’un feuillage vert, on ajoutera au vert dominant une pointe de rouge.
La partie éclairée du feuillage devra être composée d’un vert lumineux, peu ou pas mélangé.
Exception : pour ombrer un bleu ou un violet, on utilisera exceptionnellement une pointe de noir.
La couleur des ombres portées :
Elles reflètent la couleur complémentaire de la lumière colorée atmosphérique, légèrement neutralisée et refroidie.
Si vous estimez par exemple que la lumière est dorée, les ombres portées apparaîtront gris violacé. Pour une lumière bleutée de petit-matin, les ombres portées se teinteront de gris orangé.
Lumière frontale : elle éclaire l’objet de face et ne produit pas d’ombres.
Lumière oblique : provient de côté, avec un angle de 45°.
Elle permet de dessiner avec un éclairage bien réparti, et la main du dessinateur ne projette pas d’ombres portées gênantes.
Lumière latérale : vient d’un côté et laisse le côté opposé complètement dans l’ombre.
Elle dramatise le sujet en induisant des contrastes forts.
Le clair-obscur en est un bel exemple.
Le contre-jour : la lumière vient de derrière, laissant le plan frontal dans l’ombre.
La lumière zénithale : lumière venant par le haut de l’objet, homogène, idéale pour dessiner d’après nature.
L’éclairage en contre-plongée : il offre une lumière donnant une grande expressivité au sujet, avec une mise en scène dramatique.
Le jeune mendiant, Murillo
L’éclairage latéral violent renforce l’expressivité de la scène.
Apparition de l’ange à Joseph, Georges De La Tour
Le peintre a choisi un semi contre-jour qui renforce le sentiment d’intimité de ce moment.